Léon CARIN (1896-1916)

Qui est Léon CARIN ?

Léon CARIN est né à Lourches (Nord) le 27 juillet 1896, fils légitime de François Louis CARIN et de Pauline DUSSART.

arbre généalogique de la Famille Carin de Lourches et Roeulx
Arbre généalogique de la famille CARIN
extrait de la fiche matricule de Léon CARIN
Extrait de sa fiche matricule.
(source: Archives Départementales du Nord)

En 1906, Léon habite à Lourches (Nord), Rue de Beauvois, en compagnie de François CARIN et Pauline DUSSART (ses parents) ainsi que 6 de ses frères et sœurs: Polonie, Clara, Joseph, Alfred, Céleste et François.

La rue de Beauvois à Lourches, où vit Joseph CARIN en 1906
La rue de Beauvois à Lourches
(Source: Archives Municipales de Valenciennes)

Alfred CARIN: un engagé pour la durée de la guerre

Léon s'est engagé pour la durée la guerre à la mairie de Roanne (Loire), où il vivait en tant que réfugié, le 16 février 1915 au titre du 127e Régiment d'Infanterie. A la mobilisation, l'infanterie de ligne était composée de 173 régiments qui contenaient chacun 73 officiers et 3200 hommes.

La place de Roanne et l'hôtel de ville sur une carte postale ancienne
La Place de l'Hôtel de Ville de Roanne.
(cliquez pour agrandir)

Il arrive au corps en tant que soldat de 2e classe le 18 février 1915, sous le matricule 8611. Le 4 octobre 1915, il passe au 153e Régiment d'Infanterie (6e compagnie selon le Journal des marches et des opérations) avec lequel il participe à l'attaque française déclenchée sur l'ouvrage de la défaite (près de Ripont, en Champagne). À cette occasion, lui et son régiment seront soumis pour la première fois à un bombardement d'obus toxiques. Les 153e e 146e Régiments d'Infanterie tiendront le secteur jusqu'au 22 décembre 1915, date à laquelle le 153e sera transféré en Lorraine, en voiture, sur un lieu qui sera le témoin muet de la Bataille de Verdun.

En réserve de Division d'Infanterie, le 153e se porte successivement au sud du fort de Froideterre (le 26 février 1916) et en première ligne devant le Bois Albin, à côté de Douaumont (le 29 février). Quand il est relevé le 11 mars de la même année, le 153e dénombre 1200 morts et disparus, mais est toutefois récompensé par une citation à l'ordre de l'armée accordée le 4 avril à la 39e division.

En réserve de Division d'Infanterie, le 153e se porte successivement au sud du fort de Froideterre (le 26 février 1916) et en première ligne devant le Bois Albin, à côté de Douaumont  (le 29 février). Quand il est relevé le 11 mars de la même année, le 153e dénombre 1200 morts et disparus mais est toutefois récompensé par une citation à l'ordre de l'armée accordée le 4 avril à la 39e division.

plan de l'ouvrage de Froideterre
Plan de l'ouvrage de Froideterre
(source: http://www.verdun-meuse.fr/)
Tableau représentant Froideterre peint par E. Barthelemy
Devant Froideterre
(Tableau de E. Barthelemy)

Léon CARIN est quant à lui porté disparu le 7 avril 1916 à Haucourt (Meuse, et non Marne comme indiqué sur la fiche matricule) alors que son régiment venait juste de s'installer pour relever le 69e Régiment d'Infanterie à Hautcourt et vers l'ouvrage de Palavas. Son nom est indiqué sur la liste des disparus du JMO du 153e R.I. (page 16).

extrait du Journal des marches et des opérations du 153e régiment d'infanterie
Extrait du JMO du 153e R.I
(source: Ministère de la Défense)

Alfred CARIN le disparu

Son décès est fixé au 7 avril 1916 par jugement déclaratif rendu le 2 juin 1921 par le tribunal de Valenciennes, et transcrit le 5 juillet 1921 à la mairie de Roeulx (Nord). Son nom figure sur le Monument aux Morts de la commune.

Fiche de Mort pour la France de Léon CARIN
Léon, mort pour la France.

Par décret en date du 3 janvier 1924, sur la proposition du ministre de la guerre et des pensions, Léon CARIN reçoit la Croix de Guerre avec étoile d’argent. Le Journal Officiel du 3 janvier 1924 décrit Léon comme un « brave soldat. Tombé glorieusement pour la France, le 7 avril 1916, à Haucourt, en se portant à l’attaque des positions ennemies ».